mercredi 20 août 2008

Chamonix: La montagne ça vous gagne!

Gare de Lyon vendredi, trois soeurs, une novice, deux couvents en partance pour Chamonix !
Je ne voulais manquer ça sous aucun prétexte.
D'abord parce que l'invitation venait de Spartacus, le Capitaine des Gardes Cuisses du Couvent de Paris, un garçon drôle, gentil, profond, avec qui j'espérais depuis longtemps avoir l'occasion de travailler.
Ensuite, c'était à la fois l'occasion de voir Novice Kate (filleule de Soeur Rose) dans un contexte différent et l'occasion de rencontrer Lysistrata, une magnifique Soeur du couvent de Paris que je connaissais très peu.
Et puis j'adore bosser en province, les gens sont adorables et je suis sûr que notre travail hors périphérique est très important, peut être le véritable enjeux des années à venir pour l'Ordre en France et pour la communauté gay!
Évidemment, ce fut génial. Pourtant je ne suis pas fan de tenir le zinc en boite des nuits entières!
Mais le plaisir de découvrir des soeurs, mes soeurs, intelligentes dans leur sensibilité, délirantes dans le respect de nos voeux, fut au coeur de ce WE.
Quatre garçons, quatre histoires, des âges et des expériences différentes mais la même énergie, la même envie déployées dans des costumes, des personnages et des make up différents:
Magique!
Et puis il y avait nos ouailles!
C et D, le couple de garçons incroyables qui nous acceuillaient, attentifs, respectueux, militants du quotidien, eux les enfants du pays qui vivent ouvertement leur amour, font de leur maison le point de ralliement des p'tits jeunes qui se cherchent, essayent de les aider simplement, sans tambour ni trompettes: des mecs biens quoi!
Il y avait M., le fils de l'un d'eux, plein de malice et d'affection, avec sa(ses?) nana(s), sa bande de pôtes, son papa et le mec de son père. Un gamin qu'a le coeur au bout des lèvres dans un sourire qui se donne franchement: un beau gosse dans tous les sens du terme!
La liste serait trop longue si je devais vous faire le portrait des personnes qui ont marqué ce WE.
Deux d'entre eux restent dans un coin de mon coeur et de ma tête pour des raisons finalement assez différentes car j'avais rangé la soeur et que c'est le garçon qui les a tenus dans ses bras.
_ M. presque dix huit ans, dont les calins sur le canapé disaient tellement de ce que la vie ne lui a pas offert. J'avoue avoir douter. Aurais-je dû ? j'en sais rien, je suis juste heureux de ces instants partagés sans y réfléchir. Il en valait le coup, si seulement il pouvait l'apprendre dans des bras qui lui restent fidèles et puissent lui faire découvrir les trésors de tendresse qu'il porte en lui!
_ S. dix huit ans aussi, amant d'une nuit d'affection partagée qui ne trouvait pas ses mots. Autre regard, autre corps, autre histoire. J'ai aimé faire l'amour avec lui, bien sûr sans être amoureux mais avec toute l'affection et le respect qu'il a su m'inspirer.
Je ne supporte pas les plans Q, je crois aux désirs qui se rencontrent, éphémères ou non, peu importe pourvu qu'ils s'offrent un instant pour se partager librement, tendrement, affectueusement, simplement, respectueusement.
S m'a offert un tel instant et j'espère avoir su lui répondre à la mesure du désir qu'abritait chaque frémissement de son corps, chacune des lueurs de ses yeux.
Que lui souhaiter... de trouver tout ce que son coeur espère, sans rien perdre de ce qui fait la profondeur de son charme. Oui, c'est ce que je te souhaite Garçon.
C'était vraiment un beau WE pour la soeur et pour le garçon, ils eurent chacun leur temps, leurs joies...
Finalement, faut avouer que la Montagne, ils ont raison de le dire, ça vous gagne!

mercredi 13 août 2008

Un sacré vide!

Voila, Soeur Rose est dans l'avion pour les USA. Le Conclave puis la visite de différent couvents pour finir à San Francisco avec nos soeurs de la maison mère, elle va pas manquer d'occupation!
Mais bon, put...trois mois sans elle, ça va être long... ça me fout le blues.
Éclates toi ma Twin, et reviens nous avec plus d'étoiles dans les yeux que sur le drapeau ricain!
Allez ma fille, au boulot, moi j'ai trois mois de "calme" avant le retour de ma tornade préférée...
Demain en route pour un WE à Chamonix avec nos Soeurs du Couvent de Paris!

lundi 11 août 2008

Gay, Gay, Gay Marions-les!

Ce WE avec Mesdames Rubis et Kékette nous étions en campagne pour marier deux garçons extras devant leurs familles et amis, dans une salle des fêtes de la banlieue parisienne.
Pas de Miss Monde, pas de designers ultra tendance, pas de folles flamboyantes en plein décalage horaire, pas d'hystériques des dance floor perfusés à la House, pas d'intellottes pseudo militantes, ni d'universitaires verbeux, pas de Grandes Tantes politiquement correct... bref rien de la "gay way of life" qu'on voudrait nous faire avaler à longueur d'articles de Têtu, ou d'émissions télé.
Les copines sont caissières, coiffeuses ou vendeuses. Les copains sont infirmiers, pâtissiers, ouvriers dans le bâtiment. Dans la salle, il y a belle maman, mémère et l'oncle truc, les frangins, les frangines, les beaufs et belles soeurs, de la marmailles et beaucoup de bonne humeur.
Au milieu trois travelos, des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence, qui savent pas trop comment faire en sorte que la mayonnaise prenne.
On commence la cérémonie de mariage et peu à peu, entre les éclats de rire, le silence devient plus dense, l'attention plus palpable, l'émotion plus sensible.
C'est gagné! ils savent pourquoi nous sommes des leurs ce soir, il y a du respect dans leurs voix, de l'affection dans leurs regards.
Le reste, c'est de l'amitié, du partage, des rencontres!
Dans la voiture, en traversant certaines de ces fameuses banlieues qui font peur (et ya de quoi je vous l'assure) pour rentrer chez moi. Je comprenais d'un seul coup le pourquoi de cette impression étrange qui me poursuivait depuis le débût.
Pas de réflexions sur la mauvaise image des gays que nous pouvons donner, pas de causeries interminables sur "intégration ou marginalité, les paradoxes du militantisme homosexuelle contenporain", pas de compétion sur le sexe, l'apparence, la réussite sociale, pas de mise en scène du faaabuleeeux art de vivre pédé... Rien que deux garçons resplendissant de bonheur devant leur gâteau de mariage au milieu de ceux qui ne les ont jamais lâché et savent partager leurs joies et leurs difficultés.
Y en a deux ou trois que j'aurais bien été chercher dans certains bars ou bordels du Marais pour les traîner par la mèche l'Oréal dans cette salle des fêtes de banlieue.
Merci Alex et Romuald pour cette soirée inoubliable, continuez votre chemin...
Et merde à la Grande Pédalerie Parisienne qui s'en fout comme de sa première paire de Ray-Ban!