Ce WE avec Mesdames Rubis et Kékette nous étions en campagne pour marier deux garçons extras devant leurs familles et amis, dans une salle des fêtes de la banlieue parisienne.
Pas de Miss Monde, pas de designers ultra tendance, pas de folles flamboyantes en plein décalage horaire, pas d'hystériques des dance floor perfusés à la House, pas d'intellottes pseudo militantes, ni d'universitaires verbeux, pas de Grandes Tantes politiquement correct... bref rien de la "gay way of life" qu'on voudrait nous faire avaler à longueur d'articles de Têtu, ou d'émissions télé.
Les copines sont caissières, coiffeuses ou vendeuses. Les copains sont infirmiers, pâtissiers, ouvriers dans le bâtiment. Dans la salle, il y a belle maman, mémère et l'oncle truc, les frangins, les frangines, les beaufs et belles soeurs, de la marmailles et beaucoup de bonne humeur.
Au milieu trois travelos, des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence, qui savent pas trop comment faire en sorte que la mayonnaise prenne.
On commence la cérémonie de mariage et peu à peu, entre les éclats de rire, le silence devient plus dense, l'attention plus palpable, l'émotion plus sensible.
C'est gagné! ils savent pourquoi nous sommes des leurs ce soir, il y a du respect dans leurs voix, de l'affection dans leurs regards.
Le reste, c'est de l'amitié, du partage, des rencontres!
Dans la voiture, en traversant certaines de ces fameuses banlieues qui font peur (et ya de quoi je vous l'assure) pour rentrer chez moi. Je comprenais d'un seul coup le pourquoi de cette impression étrange qui me poursuivait depuis le débût.
Pas de réflexions sur la mauvaise image des gays que nous pouvons donner, pas de causeries interminables sur "intégration ou marginalité, les paradoxes du militantisme homosexuelle contenporain", pas de compétion sur le sexe, l'apparence, la réussite sociale, pas de mise en scène du faaabuleeeux art de vivre pédé... Rien que deux garçons resplendissant de bonheur devant leur gâteau de mariage au milieu de ceux qui ne les ont jamais lâché et savent partager leurs joies et leurs difficultés.
Y en a deux ou trois que j'aurais bien été chercher dans certains bars ou bordels du Marais pour les traîner par la mèche l'Oréal dans cette salle des fêtes de banlieue.
Merci Alex et Romuald pour cette soirée inoubliable, continuez votre chemin...
Et merde à la Grande Pédalerie Parisienne qui s'en fout comme de sa première paire de Ray-Ban!
lundi 11 août 2008
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