Gare de Lyon vendredi, trois soeurs, une novice, deux couvents en partance pour Chamonix !
Je ne voulais manquer ça sous aucun prétexte.
D'abord parce que l'invitation venait de Spartacus, le Capitaine des Gardes Cuisses du Couvent de Paris, un garçon drôle, gentil, profond, avec qui j'espérais depuis longtemps avoir l'occasion de travailler.
Ensuite, c'était à la fois l'occasion de voir Novice Kate (filleule de Soeur Rose) dans un contexte différent et l'occasion de rencontrer Lysistrata, une magnifique Soeur du couvent de Paris que je connaissais très peu.
Et puis j'adore bosser en province, les gens sont adorables et je suis sûr que notre travail hors périphérique est très important, peut être le véritable enjeux des années à venir pour l'Ordre en France et pour la communauté gay!
Évidemment, ce fut génial. Pourtant je ne suis pas fan de tenir le zinc en boite des nuits entières!
Mais le plaisir de découvrir des soeurs, mes soeurs, intelligentes dans leur sensibilité, délirantes dans le respect de nos voeux, fut au coeur de ce WE.
Quatre garçons, quatre histoires, des âges et des expériences différentes mais la même énergie, la même envie déployées dans des costumes, des personnages et des make up différents:
Magique!
Et puis il y avait nos ouailles!
C et D, le couple de garçons incroyables qui nous acceuillaient, attentifs, respectueux, militants du quotidien, eux les enfants du pays qui vivent ouvertement leur amour, font de leur maison le point de ralliement des p'tits jeunes qui se cherchent, essayent de les aider simplement, sans tambour ni trompettes: des mecs biens quoi!
Il y avait M., le fils de l'un d'eux, plein de malice et d'affection, avec sa(ses?) nana(s), sa bande de pôtes, son papa et le mec de son père. Un gamin qu'a le coeur au bout des lèvres dans un sourire qui se donne franchement: un beau gosse dans tous les sens du terme!
La liste serait trop longue si je devais vous faire le portrait des personnes qui ont marqué ce WE.
Deux d'entre eux restent dans un coin de mon coeur et de ma tête pour des raisons finalement assez différentes car j'avais rangé la soeur et que c'est le garçon qui les a tenus dans ses bras.
_ M. presque dix huit ans, dont les calins sur le canapé disaient tellement de ce que la vie ne lui a pas offert. J'avoue avoir douter. Aurais-je dû ? j'en sais rien, je suis juste heureux de ces instants partagés sans y réfléchir. Il en valait le coup, si seulement il pouvait l'apprendre dans des bras qui lui restent fidèles et puissent lui faire découvrir les trésors de tendresse qu'il porte en lui!
_ S. dix huit ans aussi, amant d'une nuit d'affection partagée qui ne trouvait pas ses mots. Autre regard, autre corps, autre histoire. J'ai aimé faire l'amour avec lui, bien sûr sans être amoureux mais avec toute l'affection et le respect qu'il a su m'inspirer.
Je ne supporte pas les plans Q, je crois aux désirs qui se rencontrent, éphémères ou non, peu importe pourvu qu'ils s'offrent un instant pour se partager librement, tendrement, affectueusement, simplement, respectueusement.
S m'a offert un tel instant et j'espère avoir su lui répondre à la mesure du désir qu'abritait chaque frémissement de son corps, chacune des lueurs de ses yeux.
Que lui souhaiter... de trouver tout ce que son coeur espère, sans rien perdre de ce qui fait la profondeur de son charme. Oui, c'est ce que je te souhaite Garçon.
C'était vraiment un beau WE pour la soeur et pour le garçon, ils eurent chacun leur temps, leurs joies...
Finalement, faut avouer que la Montagne, ils ont raison de le dire, ça vous gagne!
mercredi 20 août 2008
mercredi 13 août 2008
Un sacré vide!
Voila, Soeur Rose est dans l'avion pour les USA. Le Conclave puis la visite de différent couvents pour finir à San Francisco avec nos soeurs de la maison mère, elle va pas manquer d'occupation!
Mais bon, put...trois mois sans elle, ça va être long... ça me fout le blues.
Éclates toi ma Twin, et reviens nous avec plus d'étoiles dans les yeux que sur le drapeau ricain!
Allez ma fille, au boulot, moi j'ai trois mois de "calme" avant le retour de ma tornade préférée...
Demain en route pour un WE à Chamonix avec nos Soeurs du Couvent de Paris!
Mais bon, put...trois mois sans elle, ça va être long... ça me fout le blues.
Éclates toi ma Twin, et reviens nous avec plus d'étoiles dans les yeux que sur le drapeau ricain!
Allez ma fille, au boulot, moi j'ai trois mois de "calme" avant le retour de ma tornade préférée...
Demain en route pour un WE à Chamonix avec nos Soeurs du Couvent de Paris!
lundi 11 août 2008
Gay, Gay, Gay Marions-les!
Ce WE avec Mesdames Rubis et Kékette nous étions en campagne pour marier deux garçons extras devant leurs familles et amis, dans une salle des fêtes de la banlieue parisienne.
Pas de Miss Monde, pas de designers ultra tendance, pas de folles flamboyantes en plein décalage horaire, pas d'hystériques des dance floor perfusés à la House, pas d'intellottes pseudo militantes, ni d'universitaires verbeux, pas de Grandes Tantes politiquement correct... bref rien de la "gay way of life" qu'on voudrait nous faire avaler à longueur d'articles de Têtu, ou d'émissions télé.
Les copines sont caissières, coiffeuses ou vendeuses. Les copains sont infirmiers, pâtissiers, ouvriers dans le bâtiment. Dans la salle, il y a belle maman, mémère et l'oncle truc, les frangins, les frangines, les beaufs et belles soeurs, de la marmailles et beaucoup de bonne humeur.
Au milieu trois travelos, des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence, qui savent pas trop comment faire en sorte que la mayonnaise prenne.
On commence la cérémonie de mariage et peu à peu, entre les éclats de rire, le silence devient plus dense, l'attention plus palpable, l'émotion plus sensible.
C'est gagné! ils savent pourquoi nous sommes des leurs ce soir, il y a du respect dans leurs voix, de l'affection dans leurs regards.
Le reste, c'est de l'amitié, du partage, des rencontres!
Dans la voiture, en traversant certaines de ces fameuses banlieues qui font peur (et ya de quoi je vous l'assure) pour rentrer chez moi. Je comprenais d'un seul coup le pourquoi de cette impression étrange qui me poursuivait depuis le débût.
Pas de réflexions sur la mauvaise image des gays que nous pouvons donner, pas de causeries interminables sur "intégration ou marginalité, les paradoxes du militantisme homosexuelle contenporain", pas de compétion sur le sexe, l'apparence, la réussite sociale, pas de mise en scène du faaabuleeeux art de vivre pédé... Rien que deux garçons resplendissant de bonheur devant leur gâteau de mariage au milieu de ceux qui ne les ont jamais lâché et savent partager leurs joies et leurs difficultés.
Y en a deux ou trois que j'aurais bien été chercher dans certains bars ou bordels du Marais pour les traîner par la mèche l'Oréal dans cette salle des fêtes de banlieue.
Merci Alex et Romuald pour cette soirée inoubliable, continuez votre chemin...
Et merde à la Grande Pédalerie Parisienne qui s'en fout comme de sa première paire de Ray-Ban!
Pas de Miss Monde, pas de designers ultra tendance, pas de folles flamboyantes en plein décalage horaire, pas d'hystériques des dance floor perfusés à la House, pas d'intellottes pseudo militantes, ni d'universitaires verbeux, pas de Grandes Tantes politiquement correct... bref rien de la "gay way of life" qu'on voudrait nous faire avaler à longueur d'articles de Têtu, ou d'émissions télé.
Les copines sont caissières, coiffeuses ou vendeuses. Les copains sont infirmiers, pâtissiers, ouvriers dans le bâtiment. Dans la salle, il y a belle maman, mémère et l'oncle truc, les frangins, les frangines, les beaufs et belles soeurs, de la marmailles et beaucoup de bonne humeur.
Au milieu trois travelos, des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence, qui savent pas trop comment faire en sorte que la mayonnaise prenne.
On commence la cérémonie de mariage et peu à peu, entre les éclats de rire, le silence devient plus dense, l'attention plus palpable, l'émotion plus sensible.
C'est gagné! ils savent pourquoi nous sommes des leurs ce soir, il y a du respect dans leurs voix, de l'affection dans leurs regards.
Le reste, c'est de l'amitié, du partage, des rencontres!
Dans la voiture, en traversant certaines de ces fameuses banlieues qui font peur (et ya de quoi je vous l'assure) pour rentrer chez moi. Je comprenais d'un seul coup le pourquoi de cette impression étrange qui me poursuivait depuis le débût.
Pas de réflexions sur la mauvaise image des gays que nous pouvons donner, pas de causeries interminables sur "intégration ou marginalité, les paradoxes du militantisme homosexuelle contenporain", pas de compétion sur le sexe, l'apparence, la réussite sociale, pas de mise en scène du faaabuleeeux art de vivre pédé... Rien que deux garçons resplendissant de bonheur devant leur gâteau de mariage au milieu de ceux qui ne les ont jamais lâché et savent partager leurs joies et leurs difficultés.
Y en a deux ou trois que j'aurais bien été chercher dans certains bars ou bordels du Marais pour les traîner par la mèche l'Oréal dans cette salle des fêtes de banlieue.
Merci Alex et Romuald pour cette soirée inoubliable, continuez votre chemin...
Et merde à la Grande Pédalerie Parisienne qui s'en fout comme de sa première paire de Ray-Ban!
mardi 29 juillet 2008
ben voila, c'est reparti!
lol les vacances furent courtes!
J'ai fait comme Harry P., sorti un à un les projets, idée, devoirs et autres obligations de ma p'tite tête, tout jeté dans la pensine, regardé flotter ça pendant quelques jours et puis, hop... comme par magie, me voici de retour à Paris avec la tête toute bien rangée.
et du boulot j'en manque pas: la thèse, un boulot alimentaire à rechercher, une école de langue à San Diego pour mars, les soeurs, les copains, mon receuil.... pfff je sais pas si je vais gagner plus mais pour ce qui est de bosser plus, le p'tit gars exité et désagréable qui nous sert de président va pas être déçu!
On a pas traîné pour aller user ou inaugurer nos talons sur le bitume de Paname, trois coups de fils et samedi dernier on était dehors. Cornettes et voiles au vent, contentes de se retrouver et de retrouver nos ouailles. Nos jolis garçons, nos belles nanas que l'été fait un peu désespérer, que la surconsommation sexuelle fait douter, à qui la solitude, surtout au soleil, fait prendre des risques sans trop savoir pourquoi: "le Sida, ben ouais je sais faut se protéger mais j'suis pas au top en ce moment, pis ya tellement de beaux mecs! tu sais ma soeur, j'en ai un peu marre de tout ça..."
Je le sais bien, moi aussi parfois j'en ai un peu marre de tout ça. Essayer de vivre sa vie tambour battant, c'est pas toujours facile, c'est souvent décourageant. Profitons de l'été pour mettre nos coeurs au soleil au moins autant que nos culs. Je vous promets qu'on peut se réchauffer l'âme et que ça fait la vie plus belle!!!
J'ai fait comme Harry P., sorti un à un les projets, idée, devoirs et autres obligations de ma p'tite tête, tout jeté dans la pensine, regardé flotter ça pendant quelques jours et puis, hop... comme par magie, me voici de retour à Paris avec la tête toute bien rangée.
et du boulot j'en manque pas: la thèse, un boulot alimentaire à rechercher, une école de langue à San Diego pour mars, les soeurs, les copains, mon receuil.... pfff je sais pas si je vais gagner plus mais pour ce qui est de bosser plus, le p'tit gars exité et désagréable qui nous sert de président va pas être déçu!
On a pas traîné pour aller user ou inaugurer nos talons sur le bitume de Paname, trois coups de fils et samedi dernier on était dehors. Cornettes et voiles au vent, contentes de se retrouver et de retrouver nos ouailles. Nos jolis garçons, nos belles nanas que l'été fait un peu désespérer, que la surconsommation sexuelle fait douter, à qui la solitude, surtout au soleil, fait prendre des risques sans trop savoir pourquoi: "le Sida, ben ouais je sais faut se protéger mais j'suis pas au top en ce moment, pis ya tellement de beaux mecs! tu sais ma soeur, j'en ai un peu marre de tout ça..."
Je le sais bien, moi aussi parfois j'en ai un peu marre de tout ça. Essayer de vivre sa vie tambour battant, c'est pas toujours facile, c'est souvent décourageant. Profitons de l'été pour mettre nos coeurs au soleil au moins autant que nos culs. Je vous promets qu'on peut se réchauffer l'âme et que ça fait la vie plus belle!!!
mardi 22 juillet 2008
Solidays 2008: de Vos Etoiles à nos coeurs!
Dur d'écrire un message sur les Solidays, plus dur encore de partager Solidays 2008!
Dans ma vie de garçon ce fut mon premier festival après la vie religieuse, mon premier festival tout court. J'avais 21 ans, c'était un moment important, j'apprenais doucement à être libre dans mon époque. J'étais venu tout seul et ce fut ma première rencontre des Soeurs de France. C'était Solidays 2001.
Pour ma vie de soeur, 5 ans plus tard, sur la pelouse de Lonchamps je faisais ma première action comme postulant et puis Solidays 2007 fut le lieu de mon élévation au rang de Soeur de la Perpétuelle Indulgence.
Forcement, ce festival représente beaucoup plus que je ne saurais l'écrire.
Après la grande tempête de cet hivers, après les grandes déceptions de ce printemps, Solidays 2008 (10 ans du festival!) avait un goût de défi, un arrière goût de fatigue, de tensions et d'angoisses, comme un horizon attendu et redouté tout à la fois.
J'écrivais la nuit précédant la première journée de festival qu'il fallait tout lâcher, ne plus penser à rien et sauter en serrant très fort les mains de mes soeurs...
Et bien tout a lâché le dimanche, après la messe sous le dôme, alors que je venais de me retourner un ongle en sortant de la scène et que la douleur, fulgurante, a failli me faire tomber dans les pommes. Là, tout s'est envolé, j'avais si mal que je ne pouvais penser à rien. La douleur physique a surmergé l'émotion, fait rempart à tout ce qui s'apprêtait à sortir. C'était trop, trop fort, trop beau, trop intense, trop...
C'est bizarre, comme si mon coeur et mon cerveau avaient profité de ce détail (douloureux mais anecdotique tout de même) pour enfermer toutes ces minutes surchargées de sentiments dans une bulle transparente. Je savais qu'elles étaient là, je peux les voir, les sentir et les ressentir dans ce coffret si léger et si dense qu'il me garde comme à distance de moi-même.
Alors...
Je peux vous dire l'amour de ces 5 à 8000 personnes vibrant sur notre messe, le bonheur d'Apostasia devenant à son tour Soeur de la Perpétuelle Indulgence, la naissance de ma filleule Novice Sélène, l'émotion de Kate en entendant le nom de son frère au Patchwoork, la fierté de voir Soeur Ranya soutenir et partager ses larmes, la beauté et la dignité d'Ursita et Christ'All lançant vers le ciel les noms de nos morts.
Je pourrais vous raconter la rencontre aves Richie Havens, l'interview sur OÜI.Fm, les confessions, les mariages, l'immense réserve d'amour et d'humour ouverte à chacun par mes soeurs.
Je voudrais vous partager les fous rire, la solidarité des assos, la fatigue transfigurée des volontaires, vos prénoms, vos visages, vos étoiles...
J'ai tout cela au fond de moi, dans une bulle transparente, qui suinte de bonheur, de fierté, d'émotions, de tendresse. Qui suinte mais ne veut pas s'ouvrir.
De Vos Etoiles à nos coeurs, sachez seulement que naissent des secrets.
Ces secrets nourissent notre désir, appaisent nos doutes, batissent nos projets, animent nos combats...
Ils sont la raison d'être de ces paillettes dont nous avons vu tant d'entre vous resplendir pendant trois jours.
On ne peut pas tout écrire.
Merci.............................................. et à l'année prochaine pour Solidays 2009
Soeur Mystrah Label Fée Gore
Gardienne des Anges Chanteurs
Protectrice des Pieux, de la Tentation et des Repentis
dite la Syphili Mystic
Dans ma vie de garçon ce fut mon premier festival après la vie religieuse, mon premier festival tout court. J'avais 21 ans, c'était un moment important, j'apprenais doucement à être libre dans mon époque. J'étais venu tout seul et ce fut ma première rencontre des Soeurs de France. C'était Solidays 2001.
Pour ma vie de soeur, 5 ans plus tard, sur la pelouse de Lonchamps je faisais ma première action comme postulant et puis Solidays 2007 fut le lieu de mon élévation au rang de Soeur de la Perpétuelle Indulgence.
Forcement, ce festival représente beaucoup plus que je ne saurais l'écrire.
Après la grande tempête de cet hivers, après les grandes déceptions de ce printemps, Solidays 2008 (10 ans du festival!) avait un goût de défi, un arrière goût de fatigue, de tensions et d'angoisses, comme un horizon attendu et redouté tout à la fois.
J'écrivais la nuit précédant la première journée de festival qu'il fallait tout lâcher, ne plus penser à rien et sauter en serrant très fort les mains de mes soeurs...
Et bien tout a lâché le dimanche, après la messe sous le dôme, alors que je venais de me retourner un ongle en sortant de la scène et que la douleur, fulgurante, a failli me faire tomber dans les pommes. Là, tout s'est envolé, j'avais si mal que je ne pouvais penser à rien. La douleur physique a surmergé l'émotion, fait rempart à tout ce qui s'apprêtait à sortir. C'était trop, trop fort, trop beau, trop intense, trop...
C'est bizarre, comme si mon coeur et mon cerveau avaient profité de ce détail (douloureux mais anecdotique tout de même) pour enfermer toutes ces minutes surchargées de sentiments dans une bulle transparente. Je savais qu'elles étaient là, je peux les voir, les sentir et les ressentir dans ce coffret si léger et si dense qu'il me garde comme à distance de moi-même.
Alors...
Je peux vous dire l'amour de ces 5 à 8000 personnes vibrant sur notre messe, le bonheur d'Apostasia devenant à son tour Soeur de la Perpétuelle Indulgence, la naissance de ma filleule Novice Sélène, l'émotion de Kate en entendant le nom de son frère au Patchwoork, la fierté de voir Soeur Ranya soutenir et partager ses larmes, la beauté et la dignité d'Ursita et Christ'All lançant vers le ciel les noms de nos morts.
Je pourrais vous raconter la rencontre aves Richie Havens, l'interview sur OÜI.Fm, les confessions, les mariages, l'immense réserve d'amour et d'humour ouverte à chacun par mes soeurs.
Je voudrais vous partager les fous rire, la solidarité des assos, la fatigue transfigurée des volontaires, vos prénoms, vos visages, vos étoiles...
J'ai tout cela au fond de moi, dans une bulle transparente, qui suinte de bonheur, de fierté, d'émotions, de tendresse. Qui suinte mais ne veut pas s'ouvrir.
De Vos Etoiles à nos coeurs, sachez seulement que naissent des secrets.
Ces secrets nourissent notre désir, appaisent nos doutes, batissent nos projets, animent nos combats...
Ils sont la raison d'être de ces paillettes dont nous avons vu tant d'entre vous resplendir pendant trois jours.
On ne peut pas tout écrire.
Merci.............................................. et à l'année prochaine pour Solidays 2009
Soeur Mystrah Label Fée Gore
Gardienne des Anges Chanteurs
Protectrice des Pieux, de la Tentation et des Repentis
dite la Syphili Mystic
vendredi 18 juillet 2008
Coups de stress, coups de fatigue: Solidays J- 3h
Un costume pour Mme Kékette, une crinoline pour Mme Ursi, les collerettes des Novices, la cornette d'Apostasia, le costume de ma Filleule, son dernier make-up, les comptes de Soulac, les articles pour le site, aller/retour au couvent, aller/retour au marché St Pierre, la bannière pour le stand et puis ces put... de bouquins sur le Ressourcement à charger et décharger de la voiture... encore!!!
Il y a une ligne directe entre Rose et moi, presque jour et nuit depuis des semaines:
"On a compté les piluliers ? Je retrouve pas le numéro d'immatriculation de la voiture pour le pass! Tu te souviens si quelqu'un s'occupe de la bouffe le vendredi ? Qui va chercher Christ'All ? Tu as appelé Salem pour son logement ? "
C'est sûr, on va craquer!
3h du mat lundi, 1h du mat mardi: surtout ne pas négliger les copains puisque je ne les vois déjà plus le WE! ok pour le déjeuner, ok pour l'apéro, ok pour la soirée "fiesta post exams".
Et la vaisselle, et le ménage, les lessives et les repas à préparer... ben forcement le quotidien se met pas en mode "Autogestion" sous prétexte qu'on est débordé! lol
Reste l'article pour Princeton à terminer, deux entretiens d'embauche et des heures au téléphone concernant le procès de Pierre-Etienne.
Dernière ligne droite: surtout ne pas craquer!
Après le Solidays, je me barre en vacances au moins une semaine!
Rose a proposé un dîner de soeurs avant les Solidays jeudi, reste encore le costume de Sélène à boucler, le matériel de la messe à vérifier, celui du stand et ces put... de bouquins sur les Ressourcements. Rien que l'idée de les charger encore dans la voiture me fout les nerfs!
Il est 3h30 du matin, nous sommes le vendredi des Solidays et il faut que j'aille dormir car le réveil est près pour 7h.
Écrire ce post me fait du bien, je sais qu'on va y arriver!
En voyant Salem du Couvent du Nord, Christ'All, Spartacus, Ranya et Emma du Couvent de Paris, Kékette du Couvent d'As et pis nous deux (Rose et moi) réunis pour ce dîner d'Avant Solidays la fatigue a disparue quelques heures.
Rose avait raison, il fallait le faire!
Tout en tentant de réaliser la bannière avec le graffeur (pauvre bannière lol tant pis ça sera pour plus tard), en préparant le dîner, en faisant le service et en continuant de boucler la logistique, on participait à la discussion. Kékette et Spartacus partageant leurs expériences de Gardes Cuisses, Ranya racontant l'épreuve de son premier ressourcement. On a regardé une vidéo de la nouvelle messe toutes ensembles. Beau moment de partage où Emma s'est un peu livrée, où Ranya nous a annoncé qu'elle ferait la messe avec nous. Salem et Christ'All on put échanger sur la situation au Nord, on s'est toutes payées de belles tranches de rire arrosées au Jaja. Et pourtant on était toutes crévées! certaines du voyages, d'autres de leur semaine de boulot mais bon, elles étaient là pour se rencontrer, pour partager et "ça l'a fait grave" comme dirait M'dame Ursi!
A 1h du mat, après rangement, vaisselle et remise en ordre du couvent, en filant chercher un taxi tout en faisant la liste des choses à terminer, je reconnais avoir douté de ma capacité à me lever dans quelques heures... petit moment de découragements mais Rose avait prévu le coup!
50ième appel de la journée dans le taxi:
"_ allo, c Rose! t'en as pensé quoi de ce dîner ?
_ C'était génial! tu as eu raison, on aurait eu tort de se priver de ce moment là! ça valait le coup!
_ T'es pas trop morte ?
_ non, non ça va ! et toi, ça va aller ?
_ t'es explosée (rire sonore de Rose) ! Kékette viens d'aller se coucher et je vais finir le discours d'élévation de ma p'tite. je t'aime fort, bon courage pour ta liste, dors un peu quand même!
_ Merci Martin, essaie de dormir un peu toi aussi!"
Il est presque 4h du matin.
Ouf, je crois que tout est près dans le couloir de l'appart, les sacs, les cartons, les put... de bouquins Ressourcement lol, mon costume, celui de Sélène, ceux de Kékette et d'Ursi!
Solidays J- 3h.
C'est le moment de tout lâcher, de ne plus penser à rien, de faire confiance: On est une super équipe, on va assurer!
Je vais dormir.
Il y a une ligne directe entre Rose et moi, presque jour et nuit depuis des semaines:
"On a compté les piluliers ? Je retrouve pas le numéro d'immatriculation de la voiture pour le pass! Tu te souviens si quelqu'un s'occupe de la bouffe le vendredi ? Qui va chercher Christ'All ? Tu as appelé Salem pour son logement ? "
C'est sûr, on va craquer!
3h du mat lundi, 1h du mat mardi: surtout ne pas négliger les copains puisque je ne les vois déjà plus le WE! ok pour le déjeuner, ok pour l'apéro, ok pour la soirée "fiesta post exams".
Et la vaisselle, et le ménage, les lessives et les repas à préparer... ben forcement le quotidien se met pas en mode "Autogestion" sous prétexte qu'on est débordé! lol
Reste l'article pour Princeton à terminer, deux entretiens d'embauche et des heures au téléphone concernant le procès de Pierre-Etienne.
Dernière ligne droite: surtout ne pas craquer!
Après le Solidays, je me barre en vacances au moins une semaine!
Rose a proposé un dîner de soeurs avant les Solidays jeudi, reste encore le costume de Sélène à boucler, le matériel de la messe à vérifier, celui du stand et ces put... de bouquins sur les Ressourcements. Rien que l'idée de les charger encore dans la voiture me fout les nerfs!
Il est 3h30 du matin, nous sommes le vendredi des Solidays et il faut que j'aille dormir car le réveil est près pour 7h.
Écrire ce post me fait du bien, je sais qu'on va y arriver!
En voyant Salem du Couvent du Nord, Christ'All, Spartacus, Ranya et Emma du Couvent de Paris, Kékette du Couvent d'As et pis nous deux (Rose et moi) réunis pour ce dîner d'Avant Solidays la fatigue a disparue quelques heures.
Rose avait raison, il fallait le faire!
Tout en tentant de réaliser la bannière avec le graffeur (pauvre bannière lol tant pis ça sera pour plus tard), en préparant le dîner, en faisant le service et en continuant de boucler la logistique, on participait à la discussion. Kékette et Spartacus partageant leurs expériences de Gardes Cuisses, Ranya racontant l'épreuve de son premier ressourcement. On a regardé une vidéo de la nouvelle messe toutes ensembles. Beau moment de partage où Emma s'est un peu livrée, où Ranya nous a annoncé qu'elle ferait la messe avec nous. Salem et Christ'All on put échanger sur la situation au Nord, on s'est toutes payées de belles tranches de rire arrosées au Jaja. Et pourtant on était toutes crévées! certaines du voyages, d'autres de leur semaine de boulot mais bon, elles étaient là pour se rencontrer, pour partager et "ça l'a fait grave" comme dirait M'dame Ursi!
A 1h du mat, après rangement, vaisselle et remise en ordre du couvent, en filant chercher un taxi tout en faisant la liste des choses à terminer, je reconnais avoir douté de ma capacité à me lever dans quelques heures... petit moment de découragements mais Rose avait prévu le coup!
50ième appel de la journée dans le taxi:
"_ allo, c Rose! t'en as pensé quoi de ce dîner ?
_ C'était génial! tu as eu raison, on aurait eu tort de se priver de ce moment là! ça valait le coup!
_ T'es pas trop morte ?
_ non, non ça va ! et toi, ça va aller ?
_ t'es explosée (rire sonore de Rose) ! Kékette viens d'aller se coucher et je vais finir le discours d'élévation de ma p'tite. je t'aime fort, bon courage pour ta liste, dors un peu quand même!
_ Merci Martin, essaie de dormir un peu toi aussi!"
Il est presque 4h du matin.
Ouf, je crois que tout est près dans le couloir de l'appart, les sacs, les cartons, les put... de bouquins Ressourcement lol, mon costume, celui de Sélène, ceux de Kékette et d'Ursi!
Solidays J- 3h.
C'est le moment de tout lâcher, de ne plus penser à rien, de faire confiance: On est une super équipe, on va assurer!
Je vais dormir.
mardi 15 juillet 2008
Souvenirs de Gay Pride
Je voulais pas y aller!
ben oui, il faut bien l'avouer, autant j'aime les Pride en province autant la Gay Pride de Paris en soeur ça me fatigue rien que d'y penser.
Je sais, je sais notre 14 juillet à nous autres "LGBTQ" (ça aussi ça m'énerve, ces abréviations ridicules qui sentent le politiquement correct et le pédé de salon!) est une date importante, un incontournable. D'ailleurs notre appartement devient pendant une semaine un îlot gay en plein 20e arrondissement entre les costumes qui se terminent, les copains gay et lesbiennes qui débarquent d'Europe et d'ailleurs, les téléphones qui sonnent toutes les 15 secondes pour savoir ce qu'on fait après la marche, qui reste le dimanche, organise-t-on un grand dîner la veille, si quelqu'un a un boa bleu avec des touches de jaunes à prêter ou juste pour raconter l'angoisse d'une cousine de province qui justement débarque ce WE là mais à qui on a jamais avouer préférer les garçons!
Bref, un moment clé de notre année.
Mais en tant que Soeur ?
Ben là c beaucoup plus compliqué. D'abord difficile de faire passer un message politique perdues au milieu de 800000 personnes, difficile de prendre du temps avec ceux qui le souhaiteraient obligées que nous sommes de courir après les chars tout en faisant des sourires au centaines d'appareils photos et puis ya la fatigue. Et oui, arrivée fin juin j'avais sous les talons 3 mois d'actions tous les WE !
Bref, j'aurais bien rangé ma cornette et laissé le plaisir de défilé à la Gay Pride Parisienne (pardon, Marche des Fiertés, grrrrr ça m'énerve ça aussi lol!) à celles de mes soeurs que ça éclate!
Mais bon, j'y suis allé.
Passons sur la pénible "rencontre" avec mon ex marraine et mon ex grande soeur vaguement déguisées mais toujours corsettées dans leur sempiternels traumas censés excuser des comportements infantiles variant entre bêtise et méchanceté.
En fait, de cette journée j'ai gardé deux moments forts:
_ La minute de silence où les deux couvents parisiens, réunis à genoux dans un immense cercle ont forcé le respect et l'admiration de beaucoup en montrant que de nos diversités pouvaient naître de si beaux instants, que la mémoire de nos morts, que la profondeur de nos combats étaient la source d'une solidarité dont les égomaniaques de tout bord n'auraient pas la peau. J'étais fieres de voir nos novices et postulantes rencontrer sur le trottoir parisien leurs soeurs, leurs tantes, leurs grands mères et arrières grand mères, bref leurs soeurs d'un couvent qui est tout de même la maison mère de l'Ordre en France.
_ Le dîner au couvent. Inconscientes, on avait décider de resortir ensuite après un p'tit break au couvent. Bien sûr, une fois assises impossibles de redécoller. Résultat: Sylvie (la tenancière du Couvent) retroussant ses manches, motivant ses troupes et improvisant un grand dîner post pride dans la cuisine. 4h plus tard plus de la moitié du couvent de Paname, maris et amis compris, ripaillait joyeusement, chantait sans égards pour les voisins tout ce que le répertoire français contient d'hymne de Folles dingues. A se tordre de rire jusqu'à 1h du mat, on a fini par se décider à aller boire un verre, en garçons, dans le Marais pour retrouver les copains, les copines et les autres (d'éventuels amants de Pride! lol)... heureux de se connaître, fiers de partager aussi de tels moments sans talons ni cornettes, juste pour le plaisir d'être ensemble!
Alors oui, il me faut bien l'avouer aussi, il y aurait bien des mercis à dire pour ces souvenirs de Pride 2008.
Parce que même si elle me gonfle, même si j'avais pas envie de la faire, cette pride fut une vraie Pride justement parceque nous l'avons faite ensemble, soeurs, copains, copines, parents, mari(e)s, ami(e)s, amant(e)s.... et que justement, c'est ensemble seulement que nous pouvons vivre l'esprit de ce jour de fête et de mémoire, de cette folle journée de nos fiertés!
Alors, finalement, vivement l'année prochaine...
ben oui, il faut bien l'avouer, autant j'aime les Pride en province autant la Gay Pride de Paris en soeur ça me fatigue rien que d'y penser.
Je sais, je sais notre 14 juillet à nous autres "LGBTQ" (ça aussi ça m'énerve, ces abréviations ridicules qui sentent le politiquement correct et le pédé de salon!) est une date importante, un incontournable. D'ailleurs notre appartement devient pendant une semaine un îlot gay en plein 20e arrondissement entre les costumes qui se terminent, les copains gay et lesbiennes qui débarquent d'Europe et d'ailleurs, les téléphones qui sonnent toutes les 15 secondes pour savoir ce qu'on fait après la marche, qui reste le dimanche, organise-t-on un grand dîner la veille, si quelqu'un a un boa bleu avec des touches de jaunes à prêter ou juste pour raconter l'angoisse d'une cousine de province qui justement débarque ce WE là mais à qui on a jamais avouer préférer les garçons!
Bref, un moment clé de notre année.
Mais en tant que Soeur ?
Ben là c beaucoup plus compliqué. D'abord difficile de faire passer un message politique perdues au milieu de 800000 personnes, difficile de prendre du temps avec ceux qui le souhaiteraient obligées que nous sommes de courir après les chars tout en faisant des sourires au centaines d'appareils photos et puis ya la fatigue. Et oui, arrivée fin juin j'avais sous les talons 3 mois d'actions tous les WE !
Bref, j'aurais bien rangé ma cornette et laissé le plaisir de défilé à la Gay Pride Parisienne (pardon, Marche des Fiertés, grrrrr ça m'énerve ça aussi lol!) à celles de mes soeurs que ça éclate!
Mais bon, j'y suis allé.
Passons sur la pénible "rencontre" avec mon ex marraine et mon ex grande soeur vaguement déguisées mais toujours corsettées dans leur sempiternels traumas censés excuser des comportements infantiles variant entre bêtise et méchanceté.
En fait, de cette journée j'ai gardé deux moments forts:
_ La minute de silence où les deux couvents parisiens, réunis à genoux dans un immense cercle ont forcé le respect et l'admiration de beaucoup en montrant que de nos diversités pouvaient naître de si beaux instants, que la mémoire de nos morts, que la profondeur de nos combats étaient la source d'une solidarité dont les égomaniaques de tout bord n'auraient pas la peau. J'étais fieres de voir nos novices et postulantes rencontrer sur le trottoir parisien leurs soeurs, leurs tantes, leurs grands mères et arrières grand mères, bref leurs soeurs d'un couvent qui est tout de même la maison mère de l'Ordre en France.
_ Le dîner au couvent. Inconscientes, on avait décider de resortir ensuite après un p'tit break au couvent. Bien sûr, une fois assises impossibles de redécoller. Résultat: Sylvie (la tenancière du Couvent) retroussant ses manches, motivant ses troupes et improvisant un grand dîner post pride dans la cuisine. 4h plus tard plus de la moitié du couvent de Paname, maris et amis compris, ripaillait joyeusement, chantait sans égards pour les voisins tout ce que le répertoire français contient d'hymne de Folles dingues. A se tordre de rire jusqu'à 1h du mat, on a fini par se décider à aller boire un verre, en garçons, dans le Marais pour retrouver les copains, les copines et les autres (d'éventuels amants de Pride! lol)... heureux de se connaître, fiers de partager aussi de tels moments sans talons ni cornettes, juste pour le plaisir d'être ensemble!
Alors oui, il me faut bien l'avouer aussi, il y aurait bien des mercis à dire pour ces souvenirs de Pride 2008.
Parce que même si elle me gonfle, même si j'avais pas envie de la faire, cette pride fut une vraie Pride justement parceque nous l'avons faite ensemble, soeurs, copains, copines, parents, mari(e)s, ami(e)s, amant(e)s.... et que justement, c'est ensemble seulement que nous pouvons vivre l'esprit de ce jour de fête et de mémoire, de cette folle journée de nos fiertés!
Alors, finalement, vivement l'année prochaine...
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