Si je m'étais planté ? si T de la VF avait vraiment été, à elle toute seule, le Couvent de Paname ? si je n'avais fait que briser un équilibre certes injuste et malsain mais finalement nécessaire ? si nous nous étions embarquées sur un navire trop grand pour nous et que nous allions faire naufrage par manque d'expérience, parce que dès le départ nous n'avions pas les qualités requises ?
Il y avait du symbole là dessous.
Première grande soirée avant le Marathon jusqu'aux Solidays, Soeur Ursita sur un DanceFloor, Soeur Rose en metteuse en scène délirante, des postulants derrières le stand, Apostasia resplendissante... et moi, angoissé tentant de laisser mes questions dans ma trousse à maquillage.
Samedi dernier, le Couvent de Paname célébrait sa nouvelle Messe en avant première chez les Nounours.
Une semaine de galère, de stress, de nuits trop courtes et d'heures passées au téléphone mais une semaine de surprises, de bonnes volontés, d'idées, de solidarité et de créativité.
Papa et Maman Rose, Agnès, Christophe, le p'tit monsieur de la boutique de tissus au Marché St Pierre, tous, ils nous ont encouragé, filé un coup de main ou se sont jetés à corps perdu dans l'aventure.
Après 3 heures de répétitions, quelques cachets de vitamines C et plusieurs bouteilles de Perrier; nos ouailles ont applaudi, ils ont adorer et nous, on s'est éclaté!
Bien sûr, il y a des choses à reprendre, des améliorations à faire avant Soullac et surtout les Solidays mais la banane sur le visage de mes soeurs était là. Heureuses, fières, soudées, motivées, on avait gagné notre pari toutes ensembles.
Alors, en quittant la scène pour aller fumer une clope dehors, j'étais épuisé, j'étais heureux, j'étais bouleversé.
Six mois de galère, des mots impardonnables, notre couvent mis à sac par l'Ego Trip de celle qui lui avait offert des heures grandioses, beaucoup de doutes, trop d'angoisses, des décisions difficiles et des ruptures inévitables pour que sur le trottoir 5 rue de la Croix Nivert vers 3h du mat, j'ai finalement la certitude que nous avions fait pour le mieux.
Finalement, j'avoue que j'ai eu peine à retenir mes larmes dans les bras d'Apo et de Rose, que j'ai foncé faire un calin, comme un gosse, dans les bras d'Ursi et qu'on a toutes explosé d'un rire salvateur, quand, le poing levé vers les étoiles, elle a hurlé:
"Paname for Ever"
avant de se tourner vers nous pour nous glisser, avec son regard bleu, pétillant de malice:
"Good Work Girls!"
jeudi 15 mai 2008
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